Comme tout travail mérite salaire, les droits d'auteur correspondent à la rémunération des auteurs.
S'il y a plusieurs milliers de représentations à travers toute la France, mais aussi les pays francophones c'est parce que le théâtre est un art populaire, que les troupes et compagnies le dévorent avec passion et que les spectateurs en raffole. Mais c'est aussi parce que l'offre de textes de théâtre est pléthorique. Chacun peut y trouver son bonheur : sketchs pièces, comédies, drames, vaudevilles, comédies rurales, pour deux, pour cinq, pour dix et plus, de 10 minutes à deux heures trente... Bref la panoplie est large comme en témoigne les trois principaux sites que sont la Librairie Théâtrale (éditeur), le Proscenium ou la Théâtrothèque qui concentrent 90% des textes (façon de parler).
Dans un prochain billet je vous parlerai de la création, mais il faut savoir que si certaines écrivent plusieurs pièces par an (longues ou courtes) l'écriture demande du temps et de l'investissement personnel (tous les auteurs ne sont pas professionnels, loin de là). La majorité des revenus d'un auteur provient donc des droits qu'il perçoit, et ces droits ne sont versés que si le texte fait l'objet d'une représentation. Ce qui peut arriver plusieurs semaines, mois, années (voire jamais) après la mise à disposition du texte. D'autre part, la majorité des auteurs ne sont pas édités, ils ne perçoivent donc pas de revenus sur la vente des livres.
Donc, la seule source de revenus, est celle des droits d'auteur dont les troupes s'acquittent au moment de la demande d'autorisation.
Les troupes et compagnies de théâtre qui en sont déjà passées par là, peuvent trouver excessifs le montant de ces droits. Mais il faut savoir que le montant perçu par la SACD n'est pas celui qui est reversé à l'auteur.
En effet, l'organisme ponctionne une partie des montants pour d'une part subvenir à ses besoins de fonctionnement mais aussi parce qu'il collecte les cotisations obligatoires liées aux revenus des auteurs.
Pour comprendre ce mécanisme, il suffit de regarder la photo ci-après qui donne un exemple de perception et de redistribution des droits d'auteur et sur lequel, l'auteur paiera des impôts.
Participer au financement de la SACD et aux revenus des auteurs est le meilleur moyen pour continuer à bénéficier de textes de qualité.